… mené en partenariat avec le Château d’Angers, par les élèves de terminale Métiers de la Mode et du Vêtement (TMMV), ainsi que ceux des filières Technicien Menuisier Agenceur (TMA) et Technicien de Fabrication Bois et Matériaux Associés (TFBMA) du Lycée Fernand Renaudeau-La Mode.
Le Lycée Fernand Renaudeau La Mode a été contacté par le Château d’Angers pour mener à bien cet ambitieux projet de reconstitution, à la croisée des arts, des savoir-faire traditionnels, de l’industrie du bois et du textile, et du lien étroit entre territoire et patrimoine.
Les élèves de Terminale Bac Professionnel Métiers de la Mode et du Vêtement se sont vu confier la réalisation de quarante costumes destinés à habiller, de la tête aux pieds, six figures emblématiques de la Cour d’Anjou, ainsi que divers textiles plats. Ce projet a mobilisé l’ensemble des élèves et enseignants sur deux années, tant dans les disciplines professionnelles que générales. Une transmission s’est également opérée entre les terminales et les premières, permettant une continuité pédagogique et humaine dans la réalisation.
Les élèves ont mené un travail approfondi de recherche documentaire et iconographique sur les vêtements de l’époque : coupes, matières, teintures, motifs. Ce travail a permis de reconstituer avec précision les tenues historiques. En atelier, ils ont élaboré les patronages, monté des toiles et maquettes pour tester les volumes et finitions, et expérimenté l’impression numérique (via la plateforme Emode) afin de reproduire des motifs inspirés de la Tapisserie de l’Apocalypse, en lien direct avec le patrimoine local.
Parallèlement, les élèves des filières TMA et TFBMA ont travaillé à la fabrication de pièces de mobilier médiéval : tabourets tripodes, bancs tournis, chaises et fauteuils pliants, lit d’apparat, dressoir et coffre intégrant une véritable façade ancienne confiée par le château. À partir des propositions faites par l’équipe culturelle, les élèves ont sélectionné les pièces à fabriquer, réalisé des recherches historiques — notamment à partir d’ouvrages de référence comme ceux de Viollet-le-Duc —, dessiné les plans sur logiciel, conçu des prototypes, puis fabriqué les meubles définitifs avec des assemblages traditionnels. Là encore, une véritable logique de transmission et de professionnalisation a été mise en œuvre.
Des partenariats avec d’autres lycées ont permis d’enrichir le projet : les sculptures des panneaux du dressoir ont été réalisées par les élèves du Lycée Bertrand du Guesclin à Auray, et les peintures du coffre par ceux du Lycée Arago à Nantes. Cette collaboration inter-établissements a contribué à structurer une chaîne complète de fabrication dans l’esprit des manufactures royales.